Portrait d’un diplômé qui accompagne des projets à portée sociétale et environnementale vers la durabilité économique
Stratège en activisme, à moins que Pierre Cattoire soit plutôt un activiste de la stratégie ?
En tout cas, son chemin se construit sur un double détournement. Le détournement d’une carrière dans la finance d’entreprise, en voie d’être triomphale. Le détournement d’un voyage au long cours, entrepris avec son épouse comme lui en recherche d’autre chose. « Partis sur un coup de tête après 5 ans d’un début de parcours conforme, nous avons décidé ensemble de ne plus jamais faire ce que l’on attend de nous. Notre tour du monde de 7 mois a pris alors une autre dimension, au contact permanent des populations des pays traversés et de la nature partout abîmée ».
Au retour, et depuis, Pierre Cattoire mène un combat. Son terrain de jeu, c’est l’accompagnement de projets à portée sociétale et environnementale vers la durabilité économique. Un équilibre entre l’accès aux financements et l’accès aux revenus. « Dans le cadre de plusieurs structures, et aujourd’hui à travers mon employeur LGI, j’ai investi mon savoir-faire en stratégie financière au profit de la transition portée par les pouvoirs publics et les entreprises privées – et leurs parties prenantes. Le sens de notre action, c’est que l’innovation responsable trouve un marché ». Un exemple en cours est la définition d’un modèle d’affaires durable pour les forêts urbaines, le projet Clearing House.
La transformation radicale comme voie médiane
Depuis son passage à BSB, Pierre est habité par une conviction forte. « On ne peut faire valoir une vision alternative que si l’on est inattaquable sur le plan du savoir-faire technique ». Alors, depuis toujours, et en tout cas depuis Dijon, Pierre Cattoire accumule de la compétence. « Je suis entré à BSB avec déjà un triple intérêt pour la dimension internationale, la réflexion stratégique et les mécanismes financiers ». C’est peu de dire que Pierre a profité à fond du potentiel de BSB, avec un maximum de voyages, un double diplôme (MBA) à l’Université du Nouveau Brunswick (Canada) et un stage dans le domaine de la recherche en microfinance.
« C’est grâce à Arvind Ashta, qui m’a fait découvrir la microfinance, que j’ai à mon tour intégré, avec une grande fierté, le corps professoral de BSB ». Pierre enseigne en effet désormais à l’école, en plus de ses activités de conseil. Économie et pensée critique, management de projets digitaux ou encore entrepreneuriat : les intitulés des cours varient mais la flamme est intacte. Encore renforcée par son intégration au comité scientifique du programme MSc Green Tech & Sustainable Societies, sa relation avec l’école passe aujourd’hui par un cours autour de la finance verte et durable et un séminaire annuel d’une semaine sur le campus de Lyon (voir par ailleurs le focus spécial Lyon).
« Pour changer la société, les hommes ont toujours eu 2 options : casser ou transformer. Je m’efforce de poursuivre une voie médiane de transformation radicale, en utilisant les techniques financières les plus avant-gardistes pour casser les codes ». Pierre est sûr que l’histoire est en marche. Comment ne pas faire un peu crédit à quelqu’un capable de façonner des modèles de revenus et de financements alternatifs pour les services écosystémiques rendus !