Le MECIC-Paris et le management culturel à la française, un magic system ! - Burgundy School Of Business

Le MECIC-Paris et le management culturel à la française, un magic system !

Rencontre avec Yacouba Ouattara, étudiant ivoirien du MECIC-Paris de BSB

Originaire d’Abidjan, Yacouba Ouattara, 41 ans, évolue depuis une quinzaine d’années dans le monde du spectacle vivant en Côte d’Ivoire. Il y a quelques mois, il a décidé de postuler au MECIC-Paris, le Mastère Spécialisé historique de BSB dédié au management culturel et aux industries créatives, qu’il a donc rejoint lors de la dernière rentrée. À l’origine du parcours qui l’a mené jusqu’ici, il y a une rencontre aussi impromptue que décisive.

« Tout est parti d’une rencontre qui s’est faite complètement au hasard, avec A’Salfo, le leader du groupe Magic System », raconte Yacouba. « Nous nous sommes très bien entendus et il m’a rapidement proposé de travailler avec lui quand il a eu besoin de développer le site internet du festival qu’il avait lancé l’année précédente, le FEMUA (Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo) ».

Ainsi, notre webmaster gère d’abord la communication digitale et les réseaux sociaux, puis de fil en aiguille, il occupe des responsabilités de plus en plus importantes au sein du festival, porté par la confiance que lui accorde A’Salfo : il en vient notamment à superviser la programmation et à faire signer les artistes qui se produisent au FEMUA.

« Une quinzaine d’artistes est accueillie à chaque édition du festival, dont la moitié vient du reste du monde, ainsi qu’une soixantaine de journalistes. Entre les voyages et l’hébergement, il y a un gros volet logistique à assurer » explique celui qui devient d’abord Directeur des opérations de Gaou Productions, l’entreprise qui organise le festival, avant d’en occuper le poste de Directeur général en 2020.

Challenge européen

Au bout 15 ans, Yacouba a des envies de changement : « J’ai voulu me remettre en cause, me challenger. Toute l’expérience que j’avais pu emmagasiner en Afrique de l’Ouest m’a incité à m’orienter vers la coopération culturelle internationale. Surtout, à la base, j’avais une formation d’ingénieur informaticien, je ressentais donc le besoin de légitimer le caractère culturel de mon profil. »

C’est décidé, il suivra une formation en management culturel au sein d’une école renommée. Sur la base de recherches personnelles, Yacouba identifie le MECIC-Paris de BSB comme l’un des programmes qui compte le plus en France, une référence dans le secteur qui lui permettra d’atteindre son objectif : donner une dimension internationale à son parcours, se tisser un réseau en France et en Europe pour mieux maîtriser l’environnement institutionnel.

« Dans le cadre de mes activités avec Gaou Productions, j’avais déjà eu l’occasion de collaborer avec l’Union Européenne, notamment en organisant en 2019 une tournée en Côte d’Ivoire pour présenter à nos compatriotes ses missions et nos valeurs communes. Aussi, il me semblait important à ce stade de ma carrière d’aller encore plus loin » précise celui qui, à mi-parcours, s’avoue satisfait de sa formation au MECIC-Paris.

« J’apprends énormément de choses, chacun des modules m’apporte de nombreuses connaissances liées à l’environnement occidental, notamment en coopération culturelle, soit précisément ce que j’étais venu chercher. Nous rencontrons des intervenants qui sont tous des professionnels, travaillant à l’UE ou encore dans les secteurs public et privé, et qui partagent avec nous leur vécu : cela est très précieux pour moi ! »

Référence française

À moyen terme, Yacouba souhaite retourner en Côte d’Ivoire afin de contribuer à la structuration de l’environnement culturel du pays : « Le développement y est relativement satisfaisant mais il y a encore beaucoup de choses à faire, notamment pour ce qui est de la professionnalisation des industries culturelles », estime-t-il.

Et de poursuivre : « Les acteurs culturels ivoiriens doivent être mieux formés. Il faut qu’ils intègrent encore plus la notion d’entreprise culturelle et la nécessité de se structurer comme au sein d’une entreprise. C’est en s’appuyant sur cette exigence que s’ouvriront des opportunités concrètes de financement et d’accompagnement assurant le développement du secteur. Il est en de même concernant la dimension juridique. La culture ne doit pas être seulement considérée sous le prisme du divertissement mais comme un véritable pourvoyeur d’emplois. »

Pour cela, Yacouba sait quelle voie peut être suivie : « Nous pouvons nous inspirer des réussites du système culturel français, il y a tellement de choses sur lesquelles nous appuyer qui contribueraient à mieux valoriser les richesses culturelles en Afrique ! Il n’y a qu’à voir l’impact qu’a pu avoir le Ministère de la Culture français à l’international depuis les années 80, ou l’aura qu’ont des institutions comme la SACEM par exemple. La France est une référence en management culturel et le MECIC-Paris nous permet de toucher du doigt tout cela », conclut-il.

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