BSB s’offre un expert mondial pour aller plus haut – Burgundy School Of Business

BSB s’offre un expert mondial pour aller plus haut

De gauche à droite : Stéphan Bourcieu, directeur de BSB, Uri Gneezy, spécialiste mondial de l’économie expérimentale et Angela Sutan, directrice du Lessac.

BSB se fait « coacher » par Uri Gneezy, l’un des plus grands spécialistes mondiaux de l’économie expérimentale, afin de faire monter en puissance son Laboratoire d’expérimentation en sciences sociales et analyses des comportements (Lessac).

Depuis octobre 2019 et pour trois ans, à raison de deux mois par an, Uri Gneezy, l’un des plus grands spécialistes mondiaux de l’économie expérimentale, a rejoint Burgundy School of Business (BSB) à Dijon, en tant que coach international, chargé d’encadrer les chercheurs de l’Ecole dédiés à cette discipline pour les amener à élever le niveau de leurs recherches et de leurs publications.

 

VISER L’EXCELLENCE SCIENTIFIQUE

Uri Gneezy est le titulaire de la Chaire Epstein/Atkinson spécialisée en économie comportementale, et professeur d’économie et de stratégie à l’université de Californie à San Diego. Sa venue est à mettre au crédit de la Communauté d’universités et établissements (Comue) UBFC dont BSB est la seule école de commerce de la région à faire parti des membres fondateurs. C’est grâce au contrat I-Site (Initiatives-Science-Innovation-Territoires-Economie, du Programme d’investissements d’avenir) obtenu en 2016 par l’UBFC qu’est recruté Uri Gneezy, dans le cadre du programme « International Coach Fellowships ». « Six cent mille euros de financement sur trois ans ont ainsi été débloqués sur les dix millions d’euros annuels générés par les intérêts des dotations non consommable du programme I-Site, afin d’accueillir sur trois ans Uri Gneezy », explique Stéphan Bourcieu, directeur de BSB. Ce spécialiste, entre autre, de la question de l’impact des incitations sur les comportements – dont il a tenu une conférence académique le 15 janvier à BSB – accompagnera ainsi les chercheurs expérimentés et juniors du Centre de recherche sur les stratégies économiques, basé à Besançon et membre de l’Ecole doctorale droit, gestion, sciences économiques et politique (DGEP) de UBFC et ceux du Laboratoire d’expérimentation en sciences sociales et analyses des comportements (Lessac) de BSB. Ce laboratoire d’économie expérimentale est le plus important en Europe en termes de cellules d’expérimentation. Il compte aujourd’hui quatorze membres. Avec cette structure et l’accueil récent de Prix Nobel d’économie – Vernon Smith et Alvin Roth – BSB est aujourd’hui un acteur international de poids en économie expérimentale. Une place que l’école entend conforter par la coaching éclairé de Uri Gneezy. « Celui- ci doit permettre d’élever le niveau des recherches et des publications du Lessac de BSB, afin notamment de décrocher des bourses de l’agence de financement pan-européenne ERC (European Research Council), dont l’unique critère de sélection (hautement concurrentielle) est l’excellence scientifique, et d’ainsi déployer des recherches de plus grande envergure encore », explique Angela Sutan, directrice du Lessac. Pour Uri Gneezy sa venue en Bourgogne Franche- Comté est « challenge excitant, un bon job marketing, avec des questions intéressantes sur lesquelles se pencher ». Pour lui le programme I-Site porte en lui « un vrai pouvoir d’attractivité pour les chercheurs du monde entier, un outil à effet “boule de neige” pour se dôter des meilleurs enseignants, pour se challenger, pour rendre les étudiants heureux ». Il cite volontiers l’exemple de la Toulouse school of economics (TSE) et ses effets d’attraction sur la ville pour la communauté scientifique.

Une conférence incitative

Comment des incitations peuvent-elles entrer en conflit avec d’autres motivations ? C’est à ce genre de question que Uri Gneezy, spécialiste mondial de l’économie expérimentale a tenté de répondre lors d’une conférence académique qu’il a donnée, le 15 janvier, pour le compte de BSB, dans le cadre de sa mission de coach international qu’il mène pour l’école de commerce dijonnaise depuis le mois d’octobre 2019 et pour trois ans. L’homme a ainsi expliqué que les incitations financières des employeurs peuvent modifier la façon dont les tâches sont perçues par les employés, avec des effets négatifs sur le comportement. Dans d’autres cas, les incitations peuvent avoir les effets souhaités à court terme, tout en affaiblissant les motivations intrinsèques. Concrètement, inciter un enfant à apprendre à lire peut permettre d’atteindre cet objectif à court terme, mais peut aussi être contre-productif pour l’inciter à prendre plaisir à lire tout au long de sa vie. D’autres exemples ont été abordés, pour lesquels des incitatifs monétaires ont été utilisés afin de favoriser le comportement désiré : l’éducation, l’augmentation des contributions aux biens publics et l’aide aux gens pour changer leur mode de vie (tabagisme, exercice physique)…

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