Métiers

Comment devenir contrôleur de gestion ? Décoder les chiffres pour piloter la performance

Jeune professionnel en costume analysant des documents financiers devant un ordinateur, illustrant le rôle d’analyse et de pilotage budgétaire du contrôleur de gestion – BSB
NB : Pour des questions de lisibilité et de fluidité du texte, nous utilisons le terme « contrôleur de gestion » dans cet article. Cette appellation englobe bien évidemment les fonctions de contrôleuse de gestion. À BSB, nous croyons en l’égalité des talents et des opportunités, quels que soient le genre, le parcours ou l’identité de chacun(e).

Comment devenir contrôleur de gestion et analyser des données complexes pour piloter la performance ? Suivi du budget, définition des KPI, élaboration du reporting, analyse des prévisions… Passionné(e) par les chiffres, ce rôle opérationnel et stratégique fait de chaque contrôleur(euse) un véritable business partner. À vous de transformer la data financière des entreprises en décisions stratégiques !

En 2024, 12 % des offres d’emploi cadres concernaient la fonction finance, comptabilité et gestion (source Apec). Une donnée qui illustre l’importance du contrôle de gestion dans la performance des organisations.

Quelles missions et quelles compétences sont nécessaires pour accéder à ce métier ? Faut-il viser des études Bac+5, en formation initiale ou en alternance ? Et surtout, quel salaire et quelles perspectives de carrière vous attendent ? Ce guide vous accompagne pas à pas pour façonner votre parcours et vous démarquer sur le marché du contrôle de gestion.

À retenir

  • Le contrôle de gestion pilote la performance : suivi du budget, reporting, analyse des écarts, construction de KPI et appui aux décisions stratégiques.
  • Pour accéder au métier, il est conseillé de viser un Bac+5 en finance ou en école de commerce, en formation initiale ou en alternance.
  • Côté salaire, un profil junior démarre autour de 2 700–3 500 € brut/mois, tandis qu’un confirmé peut atteindre 42 000 à 75 000 € brut/an selon le secteur et la situation géographique.
  • Les perspectives d’évolution peuvent vous mener vers le contrôle de gestion industriel ou en business unit, vers des postes de FP&A (Financial Planning & Analysis, planification et analyse financière) ou de Business Controller, avant d’accéder à la direction du contrôle de gestion ou à un poste de CFO adjoint.

En quoi consiste le métier de contrôleur de gestion ?

Imaginez une entreprise en pleine croissance. Les ventes progressent, mais les coûts augmentent aussi. Qui alerte la direction ? Qui propose des solutions pour garder le cap ? C’est le rôle du contrôleur de gestion. Véritable copilote de la performance, il ou elle transforme les chiffres en repères clairs pour anticiper, corriger et orienter les décisions.

Ses principales missions

En tant que contrôleur de gestion, vous donnez du sens aux chiffres pour qu’ils deviennent de véritables leviers d’action. Au quotidien, ce rôle se traduit par plusieurs missions essentielles :

  • Élaborer et suivre le budget : préparer un budget prévisionnel avec chaque service, puis vérifier régulièrement si les dépenses et les recettes respectent la trajectoire fixée.

  • Produire le reporting mensuel : créer des tableaux de bord clairs, qui montrent à la direction où en est l’entreprise et quels indicateurs de performance doivent être surveillés.

  • Analyser les écarts : comparer le budget prévu avec les résultats réels, identifier les raisons des différences (hausse des coûts, ventes plus faibles, etc.) et proposer des ajustements.

  • Construire et suivre les KPI : marge, chiffre d’affaires par produit, évolution des coûts, trésorerie… autant d’indicateurs essentiels pour mesurer la performance.

  • Anticiper grâce au forecasting : élaborer des prévisions et simuler plusieurs scénarios pour aider l’entreprise à se projeter et à prendre les bonnes décisions.

  • Participer aux clôtures mensuelles et annuelles : consolider les résultats financiers pour fiabiliser les données de l’entreprise.

  • Contribuer à des projets BI/ERP : utiliser des outils comme Power BI ou SAP pour automatiser, fiabiliser et rendre les analyses plus visuelles.

  • Jouer un rôle de business partner : accompagner les directions opérationnelles (marketing, commercial, supply chain…) en traduisant les données financières en recommandations concrètes.
Jeune étudiante pensive tenant un carnet et un stylo, à côté d’un encart promotionnel posant la question Et je fais quoi après une école de commerce ?, illustrant les débouchés comme le métier de contrôleur de gestion – BSB

Les compétences indispensables

En contrôle de gestion, vos compétences techniques sont primordiales. Maîtriser les bons outils, comprendre les mécanismes financiers et savoir modéliser des scénarios sont des bases incontournables pour bâtir des analyses fiables et utiles à l’entreprise. Vous devez :

  • Maîtriser Excel et les outils BI/ERP : aller plus loin que les formules de base, créer des tableaux clairs, utiliser des solutions comme Power BI ou SAP pour rendre les données vivantes et compréhensibles.
  • Avoir de solides bases en finance et comptabilité : comprendre un compte de résultat, un budget ou un cash flow pour savoir où va l’entreprise.
  • Modéliser et restituer les données : transformer des informations complexes en indicateurs lisibles et en graphiques pertinents (data storytelling).
  • Construire des tableaux de bord et suivre les KPI : marge, rentabilité, trésorerie… autant d’indicateurs essentiels pour piloter la performance.
  • Gérer des projets financiers ou digitaux : participer à la mise en place d’un nouvel outil, d’un budget partagé ou d’un reporting automatisé.
  • Parler anglais : indispensable dans un contexte international (reporting groupe, filiales, partenaires).

Les qualités personnelles attendues

Les outils et les connaissances techniques ne suffisent pas pour exceller en contrôle de gestion. Ce qui fera la différence, ce sont aussi vos qualités humaines développées au fil des expériences :

  • Rigueur et fiabilité : les décisions stratégiques de l’entreprise reposent sur vos analyses, elles doivent donc être irréprochables.
  • Sens critique : savoir questionner les résultats, comprendre pourquoi un chiffre dévie et aller chercher les vraies explications.
  • Pédagogie et communication : être capable d’expliquer simplement des données complexes, aussi bien à un directeur qu’à une équipe opérationnelle.
  • Éthique et intégrité : garantir la transparence et la confiance dans le traitement des informations financières.
  • Vision business : dépasser le rôle de technicien(ne) pour comprendre les enjeux globaux et accompagner la stratégie de l’entreprise.
📌 À BSB, nous sommes convaincu(e)s que les compétences humaines font toute la différence. Les dispositifs uniques Pathfinder™ et Leaderskills Institute, accompagnent chaque étudiante et étudiant vers son plein potentiel en développant son leadership. Parce que les compétences stratégiques ne sont pas innées, nous vous aidons à vous révéler et à vous préparer aux postes à responsabilités.
Femme en costume analysant des graphiques financiers sur une tablette avec des documents de suivi budgétaire sur la table, illustrant les missions du contrôleur de gestion – BSB

Quelles études pour devenir contrôleur / contrôleuse de gestion ?

Le contrôle de gestion est un métier qui demande une formation exigeante. Pour y accéder, il est recommandé de viser un Bac+5 en finance ou en école de commerce. Dès la sortie du bac, plusieurs parcours s’offrent à vous : bachelors, licences ou formations courtes. Une école de commerce offre un cadre idéal pour acquérir à la fois les bases techniques, les soft skills et les expériences pratiques (stages, international, alternance).

Les formations possibles après le bac

Vous savez que le contrôle de gestion sera votre futur métier ? Plusieurs options s’offrent à vous en sortie de bac. Parmi elles, le Bachelor in Management de BSB est une voie privilégiée. En trois ans, ce programme apporte un socle solide en management, finance, marketing, droit et data. Chaque année, des stages obligatoires permettent de confronter la théorie à la pratique et de renforcer son employabilité. En troisième année, une spécialisation en finance offre une préparation idéale à une poursuite d’études en Master Finance ou Contrôle de gestion. Le Bachelor se distingue également par son ouverture à l’international, avec plus de 200 universités partenaires, et par l’accompagnement carrière qui aide chaque étudiant(e) à construire son projet professionnel.

D’autres parcours existent, comme un BTS, un BUT ou une licence en économie-gestion. Ces formations posent de bonnes bases, mais intégrer une école de commerce comme BSB offre des avantages différenciants : la possibilité d’accéder à l’alternance, un large réseau d’entreprises partenaires, une expérience à l’international et un suivi individualisé qui accélère l’insertion professionnelle.

📌 Comment intégrer le Bachelor in Management de BSB ?
  • Après le bac, l’entrée en 1ʳᵉ année de Bachelor s’effectue sur Parcoursup.
  • En 2ᵉ ou 3ᵉ année après un BTS, BUT ou deux années de licence, les candidatures se font via les admissions parallèles.

Études longues : le parcours Bac+5 en école de commerce

Après un Bachelor ou une licence, il est recommandé de poursuivre jusqu’au Bac+5 pour accéder à des postes en contrôle de gestion. À BSB, le Master Grande École (MGE) constitue la voie privilégiée et reconnue dans le monde de la finance.

En Master 2, plusieurs spécialisations sont possibles :

  • Finance d’entreprise & Contrôle de gestion : pour acquérir les fondamentaux du métier (contrôle budgétaire, pilotage de la performance, élaboration de tableaux de bord, maîtrise des solutions BI/ERP),

  • Banque & Ingénierie Financière : un parcours qui ouvre vers des métiers proches du contrôle de gestion, comme analyste crédits, chargé(e) d’affaires en banque ou spécialiste en ingénierie financière.
  • Data Management & Business Analytics : pour développer une expertise sur l’exploitation de la donnée appliquée à la performance financière et au pilotage stratégique.

Ces spécialisations peuvent être suivies en alternance (12 à 24 mois en entreprise), un format qui vous permet de financer vos études et de mettre immédiatement en pratique les acquis pour accéder plus rapidement à des postes à responsabilités.

📌 Le Master Grande École de BSB offre également de larges opportunités à l’international : possibilité de suivre un track 100 % anglais ou de réaliser un semestre à l’étranger parmi plus de 200 universités partenaires en Europe, en Amérique ou en Asie. Une expérience interculturelle précieuse qui constitue un atout différenciant sur le marché du travail.

Développer une expertise pointue avec les MSc

En complément du MGE, BSB propose des Masters of Science (MSc), programmes intensifs de 12 à 18 mois, entièrement enseignés en anglais. Ils permettent aux étudiantes et étudiants de développer une expertise ciblée, dans un contexte résolument international.

Deux options se distinguent particulièrement pour celles et ceux qui s’orientent vers la finance et le pilotage de la performance :

Pour intégrer un MSc, il vous faut être titulaire d’un Master 1 français, d’un Bachelor international, ou être inscrit(e) en Master 2 du programme Master Grande École de BSB.

📌 Ces formations vous intéressent ? Découvrez nos conditions d’admissions pour intégrer l’un de nos cursus. 

Salaire et évolution de carrière d’un contrôleur de gestion

Choisir un métier, c’est aussi regarder la réalité en face. La rémunération est déjà attractive pour un premier poste, et les perspectives d’évolution sont nombreuses.

Rémunération moyenne

En début de carrière, un(e) contrôleur(euse) de gestion perçoit en moyenne entre 2 750 et 3 500 € brut par mois (source Onisep). La rémunération progresse rapidement avec l’expérience : un profil confirmé peut atteindre entre 42 000 et 75 000 € brut par an, selon la taille de l’entreprise, le secteur d’activité et la région. Dans certains groupes internationaux ou secteurs spécialisés (industrie, finance, conseil), les salaires peuvent même dépasser ces montants, notamment grâce aux variables et primes de performance.

Possibilités de progression

Le contrôle de gestion est un métier où vous pouvez rapidement évoluer si vous développez en continu vos compétences et gagnez en responsabilité. La trajectoire classique commence par un poste de contrôleur de gestion junior, où l’on se concentre sur le suivi budgétaire et le reporting. Après quelques années d’expérience, on devient contrôleur de gestion confirmé, capable d’analyser en profondeur les écarts et de proposer des recommandations stratégiques.

Vous pouvez ensuite vous spécialiser en contrôle de gestion industriel (centré sur les coûts de production et les marges), ou de prendre en charge le pilotage d’une business unit. Certains profils évoluent vers des fonctions de Financial Planning & Analysis (FP&A) ou de Business Controller, plus orientées vers la planification et la stratégie. À terme, ces parcours ouvrent la voie à des postes de Directeur(rice) du contrôle de gestion, voire de CFO adjoint, au plus près de la direction générale.

Nos alumni en Contrôle de gestion

Contr^ Alumnis - BSB

FAQ – Comment devenir contrôleur / contrôleuse de gestion ?

Quel diplôme pour devenir contrôleur de gestion ?

Il est recommandé de viser un Bac+5 en finance ou en école de commerce. Certains commencent avec un Bac+3 (licence, bachelor), mais pour évoluer rapidement et accéder à des postes stratégiques, un niveau master est fortement conseillé.

Quelles missions au quotidien ?

Le contrôleur de gestion élabore le budget, suit le reporting, réalise l’analyse des écarts, définit des KPI, prépare des prévisions (forecasting) et accompagne les directions grâce à un rôle de business partner.

Quel est le salaire d’un contrôleur de gestion junior ?

En début de carrière, la rémunération se situe entre 2 750 et 3 500 € brut par mois (source Onisep). Avec l’expérience, un profil confirmé peut atteindre entre 42 000 et 75 000 € brut par an, selon le secteur et la région.

Qu’est-ce que le contrôle de gestion industriel ?

C’est une spécialisation qui se concentre sur les coûts de production, les marges, la gestion des stocks et l’optimisation des processus industriels. Le contrôleur de gestion industriel travaille au plus près des équipes de production.

Quelle est la différence entre contrôle de gestion et FP&A ?

Le contrôle de gestion est centré sur le suivi opérationnel et l’analyse budgétaire, tandis que le rôle de FP&A (Financial Planning & Analysis) se concentre sur la planification financière, les scénarios stratégiques et l’accompagnement de la direction générale.

Source : Apec, Onisep